Quand commencer l’orthodontie enfant à Bruxelles – Guide des âges, signes et remboursements
- Vlad-Gabriel Padureanu
- 12 sept.
- 3 min de lecture

Pourquoi le bon moment compte
Savoir quand commencer l’orthodontie chez l’enfant est une question centrale pour de nombreux parents. Le bon timing accélère le traitement, améliore les résultats et limite les coûts. En Belgique, ce choix s’inscrit aussi dans un cadre de remboursement précis (assurance obligatoire INAMI et assurances complémentaires des mutualités), ce qui renforce l’intérêt d’un avis précoce. L’objectif n’est pas de traiter tous les enfants tôt, mais d’identifier ceux qui bénéficieraient d’une interception avant que certains problèmes ne s’aggravent.
La première évaluation : dès 6–7 ans
Dès l’éruption des premières molaires définitives (en général vers 6 ans), un bilan orthodontique peut être utile, même si aucun traitement n’est décidé. Cette évaluation permet d’observer la fonction (respiration, déglutition, mastication), la place disponible, la symétrie des arcades et la présence d’éventuels verrouillages (occlusion qui bloque la croissance) ou articulés croisés. À 7 ans, un orthodontiste peut déjà détecter des signes qui justifient un simple suivi, des exercices fonctionnels ou un traitement interceptif.
Les signes d’alerte que les parents peuvent repérer
Certaines situations méritent une consultation rapide :
Respiration buccale chronique, ronflements.
Succion du pouce ou tétine prolongée.
Chevauchements marqués, décalage des milieux.
Morsure croisée (dents du haut à l’intérieur des dents du bas).
Morsure ouverte (absence de contact incisif).
Dents fortement en avant avec risque de traumatisme.
Usure anormale, difficultés à mastiquer.
Ces signes ne signifient pas qu’un appareil est indispensable, mais qu’un diagnostic s’impose pour éviter que la situation ne se complique.
Orthodontie interceptive (6–9 ans) : guider la croissance

Entre 6 et 9 ans, on intervient surtout pour débloquer la croissance et corriger des fonctions perturbées.
Exemples :
Disjoncteur palatin pour élargir une mâchoire supérieure trop étroite.
Ressorts / quad-hélix pour corriger un articulé croisé.
Propulseur mandibulaire dans certains décalages.
Appareil amovible pour créer de la place.
Ces traitements sont ciblés et limités dans le temps (quelques mois à un an), souvent associés à de la rééducation myofonctionnelle.
Phase mixte (9–12 ans) : surveiller l’éruption et anticiper
Quand les dents définitives remplacent progressivement les dents de lait, l’orthodontiste vérifie :
L’axe d’éruption des canines.
La place disponible.
L’harmonisation des arcades.
Selon les cas, un maintien de l’espace, une expansion légère ou un guidage par aligneurs/attaches précoces peuvent éviter des extractions ultérieures. On prépare aussi le futur traitement complet avec empreinte numérique (scan), photos, radiographies et planification 3D.
Traitement régulier (12–16 ans) : profiter du pic de croissance
La plupart des traitements complets commencent en début d’adolescence, lorsque toutes (ou presque) les dents permanentes sont présentes et que le pic de croissance pubertaire peut être mis à profit.
Options possibles :
Aligneurs transparents.
Multi-attaches classiques (métal ou céramique).
Orthodontie linguale.
La croissance résiduelle facilite certains mouvements et réduit la durée.
Belgique : remboursements et âges clés (INAMI & mutualités)
En Belgique, l’assurance obligatoire (INAMI) distingue deux volets :
Traitement de première intention (interception) : doit débuter avant 9 ans pour bénéficier de l’intervention prévue.
Traitement régulier : doit commencer avant 15 ans, ou être notifié à la mutualité avant cette date si le démarrage est planifié plus tard (validité limitée).
Au-delà, tout remboursement cesse à 22 ans.
Il n’existe pas de remboursement INAMI pour l’orthodontie adulte, sauf exceptions médicales.
Que se passe-t-il si l’on commence trop tard ?
Commencer après l’adolescence n’empêche pas le succès, mais certaines corrections squelettiques deviennent plus longues (ou chirurgicales), et l’absence de remboursement augmente le coût net. La biologie osseuse étant moins plastique, on privilégie souvent des stratégies par aligneurs et ancrages temporaires.
Technologies et confort : ce qui change pour les enfants
D’empreintes numériques 3D avec iTero Lumina™ scanner

Les enfants bénéficient aujourd’hui :
D’empreintes numériques (sans pâte).
De plans 3D pédagogiques.
D’un suivi à distance sécurisé via application - DentalMonitoring.
Objectif : rendre l’expérience plus douce et plus claire pour les familles.
Rôle des parents : habitudes, hygiène, motivation
Le succès repose sur un trio : enfant, parents, équipe soignante. Les parents aident à :
L’arrêt des habitudes délétères.
Une hygiène quotidienne sérieuse.
Le port assidu des appareils amovibles ou aligneurs.
L’organisation des rendez-vous.
Chronologie type d’un parcours
Premier avis (6–7 ans) : examen, conseils, surveillance.
Interceptif (6–9 ans) : traitement court si besoin.
Suivi mixte (9–12 ans) : contrôles semestriels, guidage.
Traitement régulier (12–16 ans).
Contrôles de stabilité annuels.
En résumé
Commencer l’orthodontie chez l’enfant ne veut pas dire traiter tôt tout le monde. Cela signifie évaluer tôt, traiter au bon moment, et respecter les jalons belges de remboursement.







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